05.11.21
Découvrez le baromètre trimestriel 2021 de l’Entreprise DU FUTUR powered by implid !
Nous interrogeons chaque trimestre 1200 Présidents et Directeurs Généraux de PME & ETI, en partenariat avec l'Entreprise DU FUTUR, pour dégager les grandes tendances de leurs actions et orientations stratégiques autour de 5 enjeux clés de l’acronyme H.E.R.O.S.
S comme "Stratège" : découvrez les résultats du 3ème trimestre 2021* !
- 80% des entreprises ont connu une évolution de leur chiffre d’affaires sur le 1er semestre 2021, dont pour 50% une croissance de plus de 10%.
- 86% des entreprises prévoient d’avoir une croissance positive de chiffre d’affaires sur l’année 2021.
- Les 2 risques majeurs qui menacent la rentabilité des PME et ETI sont : la volatilité des prix des matières premières (51,5%) et le coût de la masse salariale (21,8%).
*Enquête réalisée par l’Entreprise DU FUTUR et implid en septembre 2021, auprès de 1200 dirigeants de PME & ETI.
Panel de répondant composé de : 60% PME | 25% ETI | 10% TPE | 5% Grand groupes.
Typologie secteurs : 60% industrie, retail, distribution | 35% services conseils | 5% numérique.
Découvrez le point de vue de Laurent Vernede sur les principaux risques pouvant impacter la rentabilité de l'entreprise et sa stratégie de croissance
Laurent Vernede, Président de la société TECHNAX revient sur la stratégie de croissance de son entreprise. Une croissance qui fait aujourd'hui face à de nombreux défis. L'augmentation du prix des matières premières et la pénurie de composants sont en effet des risques majeurs de perte de rentabilité. A cela s'ajoute un problématique de recrutement propre à l'industrie, où certains métiers deviennent de plus en plus difficiles à pourvoir.
Qui êtes-vous ?
Je suis Laurent Vernède, président de TECHNAX depuis 2017. TECHNAX est une société qui a un peu plus de 32 ans d'ancienneté. Nous fabriquons des machines spéciales d'assemblage à chaud, mais nous proposons à nos clients plutôt une solution d'assemblage. C'est à dire que l'on vient faire une machine en fonction des problématiques du client, de manière à customiser et à proposer une solution vraiment dédiée au client.
Quelle est votre stratégie de croissance chez TECHNAX ?
Depuis toujours, on travaille à l'export. On fait aujourd'hui plus de 70% de notre chiffre d'affaires à l'export. Jusqu'à présent, le savoir-faire et la renommée de TECHNAX suffisaient à ramener des clients.
Aujourd'hui on souhaite développer le chiffre d'affaires, et bien évidemment, il ne suffit plus d'être attentiste. On a donc besoin d'être moteur et c'est pour cela que l'on a décidé de développer TECHNAX en attaquant principalement le marché allemand, qui est la base pour se développer sur les marchés un peu partout en Europe et dans le monde, parce que les décideurs sont en Allemagne. On a tout d'abord recruté des personnes en Allemagne, des commerciaux expérimentés pour développer cette partie-là.
On essaye en même temps d'être innovant sur les métiers et les produits actuels qui tournent autour de l'automobile et de la distribution de l'énergie dans les véhicules. Il y a un énorme secteur, un énorme potentiel et une énorme demande. De par les solutions que l'on propose, on peut apporter beaucoup de réponses à ces nouvelles problématiques.
On propose aujourd'hui non seulement la résistance et l'induction, qui étaient les solutions historiques de TECHNAX, mais on déploie également des solutions laser et des solutions ultrasons pour assembler les pièces que nos clients nous soumettent.
Quels sont les risques pour la rentabilité de l’entreprise ?
La rentabilité peut être aujourd'hui empiétée par une forte augmentation des produits, que ce soit des matières premières ou des composants, puisque nous on a des délais qui sont assez longs, qui sont de l'ordre de six mois. Les prix ont donc été faits bien avant, et pendant la réalisation d'une machine, on ne peut pas demander à nos clients une correction du prix du fait de ces augmentations.
Le deuxième risque, c'est la pénurie de composants, qui peut freiner le développement et la réalisation des machines.
Et il y a également les risques humains. Dans le sens où on se développe, mais on a du mal à trouver des compétences.
Quelles sont les problématiques de recrutement auxquelles vous faites face ?
On a dévalorisé tous les métiers manuels et les métiers de la mécanique en particulier. Donc, quand il n’y a plus d'élèves, les sections se ferment, il n’y a plus de profs, donc on ne forme plus ces personnels-là.
On cherche dans la mécanique, donc aussi bien dans l'usinage, le montage et les metteurs au point. On a déjà entamé des démarches pour prendre des jeunes et les former. Mais il faut un juste équilibre entre des jeunes sans expérience qu'on va former à nos métiers, et des gens qui ont un peu d'expérience pour les suivre et leur transmettre le savoir. Et c'est là où on a du mal à trouver du monde.