15.11.23
(mis à jour le 26.06.24)
Baromètre des PME et ETI 2023 de l’Entreprise DU FUTUR powered by implid !
Enquête réalisée par l’Entreprise DU FUTUR et implid en septembre 2023, auprès de 1000 dirigeants de PME & ETI de tous secteurs d'activités. Echantillon de 175 répondants composé de : 55% PME | 33% ETI | 6% de Grands Groupes | 6% TPE. Typologie secteurs d'activités : Industrie : 58% | Services 14% | Conseil : 11% | Numérique : 9% | Retail : 8%
O comme Orchestrateur
- 70% des entreprises ont fait le choix de revoir leur stratégie financière au service :
- du développement du chiffre d’affaires pour 45% d'entres elles ;
- ou de l’augmentation de la marge pour 25% d'entre elles ;
- Alors que 1 entreprise/5 n’a pas changé sa stratégie financière.
- 1 entreprise sur 3 prévoit de revoir le schéma de son organisation et de ses activités financière dans les prochains mois.
- 47% des entreprises n'ont demandé aucune aide d’État, car :
- elles n’ont pas connu de difficultés financières pour 27% d'entre elles ;
- ou ont su être autonomes face aux difficultés pour 20% d'entre elles.
Découvrez le point de vue de Colin Gutton, Directeur des opérations au sein du groupe DTF Medical, sur les opportunités créées par la croissance externe et le pilotage de cette-dernière
Alors qu'allier croissance et innovation devient de plus en plus difficile dans le secteur de la santé, Colin Gutton nous présente comment DTF Medical a intégré la croissance externe dans son plan stratégique et quelles sont les opportunités créées notamment en terme de diversification.
Qui êtes-vous ?
Je suis Colin Gutton, Directeur des opérations au sein du groupe DTF Medical. Je supervise quatre services : R&D, qualité affaires réglementaires, industriel et SI.
DTF Medical est une PME familiale d'environ 60 personnes, crée en 1951 et basée à Saint-Etienne. Nous concevons, fabriquons et commercialisons des dispositifs médicaux innovants.
Nous sommes présents dans trois univers : l'allaitement, où nous faisons des tire-laits électriques et des téterelles. L'aérosolthérapie, où nous proposons des compresseurs aérosols et des nébuliseurs pour traiter les maladies broncho-pulmonaires. Mais également la plaie, où nous avons des solutions innovantes pour traiter les plaies chroniques de type pieds diabétiques ou ulcères veineux, mais également des plaies pour brûlures, avec des technologies d'électrofilage d'une solution polymère.
Quels sont les freins à l'innovation dans le secteur de la santé ?
Aujourd'hui, nous avons une problématique : comment pouvons-nous continuer d'innover et de croître dans un secteur de la santé et plus précisément du dispositif médical, de plus en plus contraignant et exigeant sur le plan réglementaire ?
Pour la croissance interne, nous faisons face à deux problématiques aujourd'hui :
- Innovation et MDR (nouveau règlement européen) sont deux concepts antinomiques, puisque la réglementation nous impose des délais beaucoup plus longs pour le développement de produits sur l'accès marchés, mais également des coûts supplémentaires et mobilise l'ensemble des ressources, qualité réglementaire et R&D. Ce qui fait qu'aujourd'hui, il est de plus en plus difficile d'innover. Puisque nos ressources sont focalisées sur le maintien de nos produits techniques actuels, sur la partie réglementation et la partie R&D.
- La croissance interne a besoin d'efficacité et de productivité. Mais dans le secteur des DM nous sommes contraints, nos prix de vente sont réglementés et encadrés par le CEPS (Comité économique des produits de santé). Donc nous n'avons pas la main sur les prix de vente.
De plus, nous savons que dans un contexte inflationniste, nous avons nos prix, les coûts des matières premières et les coûts des composants qui augmentent. Donc notre prix de revient augmente. Il est donc de plus en plus difficile de maintenir nos marges opérationnelles.
Donc ce constat, que nous ne pouvons plus nous développer uniquement par de la croissance interne et nous ne pouvons plus innover tout seul, fait que nous avons dû intégrer la croissance externe dans notre plan stratégique.
Quelles sont les opportunités créées par la croissance externe ?
Qu'est-ce que cette croissance externe peut nous apporter ?
Déjà, c'est une opportunité de diversification. Aujourd'hui, nous pouvons aussi, par la croissance externe, sortir petit à petit du dispositif médical et de cette contrainte avec le système de remboursement français.
C'est aussi la possibilité de trouver des sociétés, des produits et des services qui vont nous permettre de sortir de la thérapie et de se focaliser un peu plus sur de la prévention et du diagnostic.
Finalement, c'est aussi un apport de chiffre d'affaires et de complément de marge, qui pourrait nous permettre de financer la croissance interne et l'innovation interne.
Comment pilotez-vous cette croissance externe ?
Quand nous lançons un projet de croissance externe, cela implique :
- La mise en place un pilotage un peu complexe et une organisation efficace et flexible.
- Le besoin de recruter, nous entourer des bonnes personnes et des bonnes compétences. Sachant qu'il n'est pas toujours facile de recruter à Saint-Étienne.
- Le maintien de nos activités historiques pour pouvoir financer des projets d'acquisition.
Finalement, il faut être en capacité de piloter à la fois de la croissance interne et de la croissance externe. Tout en modulant l'investissement, par rapport au ratio investissement / temps, en fonction des ressources, des enjeux et de l'évolution du contexte. Cela implique également, de prioriser nos projets, d'arbitrer les ressources et de faire des choix en permanence.