31.10.22
Baromètre des PME et ETI 2022 de l’Entreprise DU FUTUR powered by implid !
Nous interrogeons chaque quadrimestre + de 1000 Présidents et Directeurs Généraux de PME & ETI, en partenariat avec l'Entreprise DU FUTUR, pour dégager les grandes tendances de leurs actions et orientations stratégiques autour de 5 enjeux clés de l’acronyme H.E.R.O.S.
E comme "Engagement" : découvrez les résultats du 2nd quadrimestre 2022* !
- Les 3 priorités des RSE des PME et ETI depuis le début de l’année 2022 sont de mettre en place une stratégie globale RSE (42%), mettre en place des actions concrètes pour réduire l’impact écologique (42%) et améliorer la qualité de vie au travail (41%).
- 1/2 PME/ETI a mis en place des actions RSE en impliquant ses collaborateurs dans la réflexion sur les enjeux pour l’entreprise.
- 94% des PME et ETI vont engager des actions RSE dans les 12 prochains mois face aux différentes lois (Climat, PACTE, Sapin 2, future CSRD…) et 38% d’entre-elles ont même prévu d’accélérer et de mener de nouvelles actions.
*Enquête réalisée par l’Entreprise DU FUTUR et implid en septembre 2022, auprès de 1000 dirigeants de PME & ETI.
Panel de 172 répondants composé de : 56% PME | 29% ETI | 9% de Grands Groupes | 6% TPE.
Typologie secteurs d'activités : Industrie : 49% | Services 19% | Conseil : 13% | Retail : 12% | Numérique : 7%
Découvrez le point de vue de Yves Noirot, Directeur Général des Fonderies de Sougland, sur ses enjeux RSE, notamment en terme de consommation énergétique.
Yves Noirot, Directeur Général des Fonderies de Sougland, spécialisées dans la fonte et l'acier, partage avec nous sa stratégie RSE. Face à des enjeux forts de réduction de l'impact écologique et énergétique de sa production, la stratégie RSE des Fonderies de Sougland est basée sur des actions qui permettent à l'entreprise d'innover, de protéger la planète, tout en continuant de fabriquer français.
Qui êtes-vous ?
Yves Noirot, je suis Directeur Général des Fonderies de Sougland, une fonderie de fonte et d'acier.
C’est une fonderie extraordinaire puisque nous aurons bientôt cinq siècles. Nous avons été créés sous François Iᵉʳ et nous sommes labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant, au même titre que Hermès, Lalique et d'autres. Mais nous sommes aussi labellisé Vitrine Industrie du Futur, comme Airbus, Safran, la SNCF ou Michelin.
Nous avons à la fois ce savoir-faire ancestral qui nous permet de nous transformer en permanence et de nous développer en France et à l'international.
Et nous sommes Vitrine Industrie du Futur, grâce aux travaux de recherche que nous réalisons en interne dans cette PMI de 70 personnes.
Comment êtes-vous engagé dans la transition écologique et énergétique ?
Nous avons énormément à faire quand nous dirigeons et lorsque nous avons en main une fonderie que nous voulons valoriser, et lorsque nous voulons améliorer les conditions de travail et donner envie à des talents de rejoindre ce métier. Nous avons le devoir de mettre en mouvement et de mettre en pratique tout ce qui va permettre à la fois d'innover, de fabriquer français et de protéger la planète.
C'est donc dans cet esprit que je suis particulièrement engagé. Nous sommes ISO 14 001, et pratiquons le management de l'environnement depuis pratiquement 20 ans. Nous venons de décrocher la certification ISO 50 001 pour le management de l'énergie.
Donc, toute l'entreprise est basée sur cet ensemble qui n’est pas en toile de fond, mais qui est en parallèle de notre stratégie.
Quelles actions avez-vous mises en place pour réduire votre consommation d'énergie ?
Il faut protéger la planète. Pour réduire la consommation d'énergie, il existe des VTE vert (Volontariat Territorial en Entreprise "Vert"), créés par l'Ademe et par Bpi. L'avantage est d'avoir un ingénieur environnement à ses côtés.
C'est mon cas et cet ingénieur environnement a fait énormément d'audits. Par exemple, nous allons revoir tout l'éclairage en passant avec de l'éclairage LED. Autre exemple, les fours produisent de la chaleur qu'on appelle la chaleur fatale. Et cette chaleur, nous allons tout faire pour la récupérer.
Puis, un point fondamental par rapport à notre métier, est que nous pratiquons l'économie circulaire. C'est-à-dire, nous rachetons à nos clients leurs pièces usagées pour les refondre à nouveau, tout en y ajoutant de la matière première noble.
Qu'avez-vous mis en place pour faire face à la crise énergétique ?
Pour faire face à la crise énergétique, nous avons pris la décision de faire une semaine en quatre jours. On l'a fait en totale concertation avec l'ensemble du personnel et bien entendu des instances représentatives. Nous le faisons de façon révisée tous les trois mois. C'est-à-dire que ce n'est pas définitif, mais nous nous sommes adaptés.
C'est complètement dans notre façon d'être. Si nous avons bientôt cinq siècles, c'est que nous avons toujours su nous adapter, tant au niveau des métiers, qu'au niveau de nos équipes. Donc nous améliorons la qualité de vie au travail notamment.
Puis, cela nous permet une économie d'énergie moyenne entre 10 000 € et 15 000 € par mois, puisque pendant une journée nous n’allumons pas les fours ni le chauffage.
Envisagez-vous d'autres actions RSE à l'horizon 2023 ?
Nous allons poursuivre tout ce qui va être économie d'énergie. Il y a deux réflexions en cours. Nous avons énormément de toiture, donc, qui dit toiture, dit panneaux photovoltaïques, mais dit aussi, la récupération de l'eau de pluie.
Avec notre VTE vert, nous menons aussi des actions pour pouvoir faire des propositions, des offres de services et de solutions à nos clients. Par exemple, pour des pièces qui dureront plus longtemps, qui résisteront beaucoup mieux à la corrosion et qui seront moins lourdes.
Donc en fait, demain, c'est déjà aujourd'hui. Nous allons faire de nouvelles choses mais nous allons surtout encore accélérer et amplifier.