Baromètre PME & ETI 3ème quadrimestre 2023 : O comme Orchestrateur

Baromètre des PME et ETI 2023 de l’Entreprise DU FUTUR powered by implid !

Enquête réalisée par l’Entreprise DU FUTUR et implid, auprès de 1000 dirigeants de PME & ETI de tous secteurs d'activités. Echantillon de 124 répondants composé de : 56% PME | 33% ETI | 6% TPE | 5% de Grands Groupes. Typologie secteurs d'activités : Industrie : 53% | Services 15% | Retail : 13% | Conseil : 12%  | Numérique : 7%.

O comme Orchestration

30% des PME/ETI déclarent ne pas avoir connaissance de la directive européenne « CSRD » (Corporate Sustainability Reporting Directive), alors que 48% d’entre elles sont en train ou ont prévu d’y travailler dès janvier 2024.

Les 3 principaux ROI (retours sur investissement) de la transformation RSE sont :

1. L’amélioration de la performance par l’engagement collaborateur (60%) ;
2. La fidélisation des collaborateurs (54%) ;
3. L’attraction de nouveaux talents (49%).

Depuis 2023, l'évolution des 3 ENJEUX DE PERFORMANCE PRIORITAIRES est : 

Découvrez le point de vue de Julien Aguettant, Fondateur Associé de LightAir, sur les bénéfices liés à la croissance externe et le pilotage de cette-dernière

Julien Aguettant, Fondateur associé de LightAir, nous présente comment l'entreprise a été amenée à réaliser une opération de croissance externe en rachetant une entreprise à la barre du tribunal et partage avec nous les bénéfices et freins rencontrés lors de cette acquisition.

Qui êtes-vous ?

Je suis Julien Aguettant, l'un des trois associés fondateurs de l'entreprise LightAir. Notre métier, nous l'avons appelé : le bâtiment communicant. Nous fabriquons, nous installons et nous assurons la maintenance des enseignes lumineuses et de la signalétique, pour créer un bâtiment communicant qui vous permet de prendre possession de votre bâtiment, de travailler votre marque employeur et de communiquer sur vos propres murs.

Nous sommes une cinquantaine de collaborateurs répartis sur Lyon et Grenoble. Nous avons réalisé environ 9 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2023.

Nous sommes une entreprise industrielle, nous soudons, nous peignons, nous découpons, et nous souhaitons continuer de renforcer ce pôle afin de verticaliser un maximum nos différentes solutions.

Pourquoi avoir mené récemment une opération de croissance externe ?

Sur ce point de verticalisation, en octobre 2022, nous avons eu l'occasion de réaliser une opération de croissance externe assez incroyable pour nous, avec l'acquisition de l'entreprise Fimel. C'est une entreprise qui est née en 1949 et que nous avons repris à la barre du tribunal de Grenoble.

Nous avons réalisé cette opération de croissance externe pour continuer de fabriquer car c'était vraiment très important pour nous. Nous avons chercher pendant plusieurs mois une entreprise à acquérir, et nous avons décidé de créer de A à Z le pôle de fabrication de ces enseignes dites traditionnelles.

Nous nous sommes rapprochés de fabricants de machines, qui nous ont fait des démonstrations de différents produits chez un de nos confrères : Fimel, à Grenoble. Lors de cette visite, le chef d'entreprise, Eric Tardy, nous a dit qu'il souhaitait vendre son entreprise. Nous étions donc venus acheter des machines et finalement nous avons acheté une entreprise, sans le savoir.

Il s'est avéré, à la lecture des comptes, que l'entreprise avait de grandes difficultés. Nous avons proposé à l'entrepreneur en place à ce moment-là, de se rapprocher du tribunal de commerce et de travailler avec le tribunal, pour offrir à Fimel les meilleures conditions pour la suite.

Quels ont été les bénéfices de cette acquisition ?

Cette croissance externe nous a permis plusieurs choses :

• Récupérer un outil de production qui fonctionne bien, un portefeuille clients, donc assurer très rapidement une pérennité au projet et une équipe engagée. Cette équipe a été là pendant les pires moments de la vie de l'entreprise. Donc lors de nouveaux projets, elle est encore plus engagée et heureuse de pouvoir continuer de faire perdurer son activité.
• Mieux maîtriser notre production, nos coûts, nos délais et la personnalisation de nos différentes réalisations, puisque tout était désormais fait chez nous et plus en sous-traitance.

Quels freins avez-vous rencontré lors de cette opération ?

Peut-être pas de freins, mais quelques difficultés ou quelques sujets auxquels on ne s'attendait pas. Deux principaux :

• un financier, puisque quand vous reprenez une entreprise à la barre du tribunal, en règle générale, l'acquisition n'est pas très élevée. En revanche, il faut remettre un peu de cash dans la machine et financer du BFR, ce n'est pas toujours le plus simple. Nous avons pu être accompagnés par notre partenaire bancaire historique et par la BPI, que je remercie à nouveau.
• un autre, du point de vue RH, puisque l'équipe est engagée. Je le redis, elle était là dans les mauvais moments, donc elle est très heureuse d'être là dans les bons moments. Néanmoins, ils ne nous ont pas choisis, et nous ne les avons pas choisis. Donc, il y a forcément une période où on doit se faire confiance, se parler, se comprendre, se connaître.

C'était les deux points d'alerte. Après, les conseils que nous pouvons donner sur ce type de reprise, c'est prendre le temps d'être patient, d'écouter, d'avoir une feuille de route, de l'écrire. C'est très important d'écrire cela, de savoir où est ce que nous avons envie d'aller. Et de la recalibrer régulièrement, en fonction des différents éléments que l'on a pu constater tout au long de la vie du projet.